EXPOSITIONS 2016
EXPOSITION « FÊTES ET DIVERTISSEMENTS à LA COUR »
CHÂTEAU DE VERSAILLES
DU 29 NOVEMBRE 2016 AU 26 MARS 2017
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 3 décembre 2016
Promenade en barque sur le Grand Canal, Château de Versailles
Versailles reste dans notre imaginaire le lieu de la démesure destiné au seul plaisir du Roi et de ses courtisans. Opéras, concerts, bals, feux d'artifice, jeux, chasses à cour se succédaient avec frénésie.
Parcourant trois règnes, de Louis XIV à Louis XVI, l’exposition "Fêtes et divertissements à la Cour" présente la variété et l'importance de ces divertissements proposés à la Cour.
Nous sommes transportés dans cet univers de plaisirs et d'insouciance grâce à des oeuvres inédites, tableaux, tapisserie, objets, meubles, reconstitution de décors, de machineries utilisées au théatre, d'effets spéciaux vidéos et sonores en 3D.
La scénographie invite le visiteur à traverser une succession de neuf salons. Chacun d'entre eux présente une forme de distraction spécifique. La chasse, les derniers caroussels, les lieux de divertissement, à la comédie, au concert, à la promenade, au jeu, au bal et les effets du merveilleux.
Tapisserie des chasses de Louis XV
d'après Jean-Baptiste Oudry (1686-1755)
Manufacture des Gobelins 1742-1746
Exemple d'un été de fête en 1674
sous le règne de Louis XIV
4 juillet
Collation en musique au Bosquet du Marais
Représentation d'Alceste, tragédie lyrique dans la cour de marbre
Médianoche (repas pris après minuit) au Château
11 juillet
L'Églogue de Versailles (Opéra baroque de Jean-Baptiste Sully) au Trianon
Souper au Bosquet de la Salle des Festins
19 juillet
Collation à la ménagerie
Promenade en gondole sur le Grand Canal
Le Malade imaginaire, comédie-ballet donnée dans la Grotte de Thétis (grotte artificielle construite dans les jardins du château de Versailles)
28 juillet
Collation au Bosquet du Théâtre d'eau
Les Festes de l'Amour et de Bacchus, pastorale donnée dans l'Allée du Dragon
Feu d'artifice sur le Grand Canal
Médianoche en musique dans la Cour de marbre
18 août
Collation en musique, Bosquet de la Girandole
Iphigénie, tragédie donnée dans l'Orangerie
Feu d'artifice à machines dans le Grand Canal
31 août
Illumination du Grand Canal
Promenade en gondole sur le Grand Canal. Les gondoles ont été envoyées en présent par le doge de Venise.
La promenade à pied, en calèche ou en barque fait partie des loisirs de la Cour.
On va se rafraichir l'été à la grotte de Téthys ou autour des bassins. On se perd dans le bosquet du labyrinthe. On flane dans les jardins du Trianon. On navigue sur le Grand Canal.
Petite calèche du Dauphin
Louis-Charles de France futur Louis XVII (1785-1795)
Proue du canot de promenade de la reine Marie-Antonette
1777
La chasse a toujours été très en vogue à la cour et appréciée des monarques. Versailles était à l'origine le relais de chasse de Louis XIII.
Son fils, Louis XIV décida de créer autour du château de Versailles "Le Grand Parc de Chasse". Clos par un mur en 1683, il avait une superficie de 8600 hectares.
On y pratiquait la chasse à courre mais aussi à tir.
Sous Louis XV, la chasse est à son apogée.
Projection en 3D de chorégraphies d'anciennes dances
telles que la "courante" ou "le menuet ordinaire"
Au moment où s’ouvre le règne de Louis XVI en 1774, l'État est déjà très endetté. Malgré cette situation, si les grandes fêtes restent exceptionnelles, les divertissements sont très fréquents.
Concerts les lundi et samedi de chaque semaine. La comédie française est donnée le mardi, la comédie italienne les mercredi et vendredi, la tragédie le jeudi. Le dimanche est réservé au jeu. Deux fois par semaine, le dimanche et le mercredi, le Dauphin et Mesdames président un bal dans leurs appartements.
Différents jeux appréciés par l'aristrocratie
Le jeu se pratiquait en général de 19 à 22h après la promenade ou la chasse et avant le souper.
La reine Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, joue à la cavagnole (jeu de hazard assimilable à une loterie où l'on parie sur les numéros qui vont sortir). Marie-Antoinette joue au Pharaon (jeu de cartes). Son époux, le roi Louis XVI affectionne les jeux de stratégie moins risqués comme le tric-trac (ancêtre du backgammon).
Instruments de musique d'époque
Louis XIV veut faire rayonner la françe par les arts et notamment la musiqe. Il va lui donner un rôle politique et créer un style musical national.
Les souverains et leurs familles sont d'ailleurs musiciens. Louis XIV aime jouer du luth et de la guitare. Les filles de Louis XV sont des musiciennes talentueuses, Madame Adélaïde au violon et Madame Victoire au clavecin. Marie-Antoinette pratique la harpe.
Entre 1682 et 1810, il y eut à Versailles une salle de comédie installée entre la cour des Princes et le parterre du Midi. C’est à cet emplacement que furent donnés la plupart des divertissements destinés à la famille royale et à la Cour.
Reconstitution en image 3D de la cour des Princes
Décor de théatre avec système de poulies
Reproduction de la machinerie du "fantôme de feu"
XVIIIème siècle
Le roi Louis XIV fut le premier souverain à se servir des fêtes comme d'un instrument politique au service de sa gloire. Il pouvait ainsi s'assurer de la docilité de la Cour et se construire une image très favorable. L'exposition "Fêtes et divertissements à la Cour" nous fait mieux comprendre pourquoi les courtisans étaient si attachés à la vie de la Cour de Versailles et à leurs privilèges qu'ils perdront pourtant une fameuse nuit du 4 août 1789.
Site officiel du Château de Versailles : cliquez ici
EXPOSITION « GUERRES SECRèTES »
MUSÉE DE L'ARMéE
DU 12 OCTOBRE 2016 AU 29 JANVIER 2017
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 20 octobre 2016
Le Musée de l'Armée s'intéresse pour la première fois aux enjeux, mécanismes et moyens des guerres secrètes ainsi qu'aux hommes et aux femmes qui en sont les protagonistes.
L'exposition nous fait revivre ces "conflits de l'ombre" qui recouvrent plusieurs domaines : espionnage, contre-espionnage, opérations de propagande ou réseaux de résistance.
La France en constitue l'élément principal mais la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les États-Unis et l’Union soviétique sont également représentés.
Les différentes sections réunissent 380 objets et documents d’archives, pour la plupart inédits.
33 postes multimédias diffusent des extraits de films de fiction, archives audiovisuelles et sonores, jeu et animations.
Les origines de l'espionnage remonte à la nuit des temps.
Pendant les croisades, les pèlerins étaient fréquemment soupçonnés d'espionnage par les musulmans.
La guerre de Cent Ans et les conflits entre les Capétiens et Plantagenêts virent l'apparition d'observateurs qualifiés d'« espié ».
Louis XI développe réellement l'espionnage et l'action subversive en truffant Paris d'espions à sa charge.
Au XVIIIème siècle, les espions étaient appelés des « mouches ».
Le prince de Conti dirige un service de renseignements à l'usage exclusif du roi Louis XV appelé le « Secret du Roi ». Un de ses espions renommés fut le chevalier d'Éon, célèbre pour s'être déguisée en femme lors de ses missions.
La Convention crée le 2 octobre 1792, pendant la Révolution française, le Comité de sûreté générale. Celui-ci reçut et encouragea les dénonciations. Il établit des dossiers contre des hommes politiques et les transmit au Ministère Public.
Avec ses guerres quasi permanentes, le 1er Empire utilisa beaucoup l'espionnage. Charles Louis Schulmeister était un agent au service de l'empereur Napoléon Ier. Il fut l'un des plus habiles et discrets agents de la police impériale.
Après la guerre franco-prussienne de 1870, les relations entre la France et l'Allemagne sont tendus et les accusations d'espionnage fréquentes. L'affaire Dreyfus en 1894 en est un exemple demeuré célèbre.
La Première Guerre mondiale a également vu l'espionnage se développer. Les services de renseignement français étaient d'ailleurs très efficaces. Ils avaient notamment annoncé à l'état-major français l'offensive allemande sur Verdun qui n'en avait pas tenu compte.
C'est au cours de la première guerre mondiale que Mata Hari, danseuse et courtisane néerlandaise, fut fusillée le 15 octobre 1917 à Vincennes pour délit d'espionnage au profit des Allemands.
Pistolet automatique Luger P08 à silencieux de calibre 9 mm
conçu dans le cadre de l’opération Foxley élaboré
par le Special Operations Executive britannique
pour assassiner Adolf Hitler mais ce plan ne fut pas exécuté.
Objets utilisés par les agents dont le célèbre "parapluie bulgare"
inventée par les services secrets soviétiques pour faire pénétrer
du poison dans le corps à l'aide d'un parapluie
Affiche française de propagande et de mise en garde
contre l'espionage civil, seconde guerre mondiale
Machine de chiffrement électromécanique Enigma
pour coder les messages secrets des Allemands
seconde guerre mondiale
La création des services de renseignements tels que nous les connaissons aujourd'hui commence réellement en France pendant la seconde guerre mondiale avec Roger Wybot. Sous ce nom d’emprunt se cache le résistant Roger-Paul Warin. En 1940, il commence à travailler en infiltré pour les services secrets du régime de Vichy.
André Dewavrin, chef du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA, services secrets de la France libre) avait pour nom de code "Le colonel Passy". Tous les agents du 2e bureau (service de renseignements de l'armée française) prirent pour pseudonymes des noms de stations de métro parisien.
Le colonel Passy demande à Roger-Paul Warin de réorganiser le BCRA en Angleterre. Ce dernier met en place des techniques d’interrogatoire et crée des fichiers d’informations.
En 1944, il crée la DST, Direction de la Surveillance du Territoire qu'il dirigera jusqu’en 1959. La DST est devenue la DGSI en 2014.
L'exposition s'attardera donc plus particulièrement sur ces 2 périodes très importantes pour l'espionnage, la seconde guerre mondiale et la guerre froide.
La terminologie des services de renseignement distingue :
Les officiers traitants, fonctionnaires civils ou militaires chargés de recruter et de diriger des agents.
Les agents, qui recueillent et fournissent les renseignements.
Les romans d'espionnage sont souvent écrits par d'anciens agents comme David Cornwell, dit John le Carré. Ce romancier britannique a travaillé pour le MI5 (service de renseignement de sécurité intérieure du Royaume-Uni) et le MI6 (service de renseignements extérieurs) entre 1950 et 1960.
Dague offerte par le prince Fayçal à Thomas Edward Lawrence dit Lawrence d’Arabie
officier de liaison britannique durant la grande révolte arabe de 1916-1918
Confrontant la réalité et la fiction, l'exposition invite à découvrir les grandes heures de l’espionnage et du contre-espionnage, les actions clandestines et subversives, les opérations d’intoxication et de propagande, en temps de guerre comme en temps de paix.
Site officiel du Musée de l'Armée : cliquez ici
EXPOSITION « LES SCIENCES DU CRIME »
MUSÉE DE LA GENDARMERIE NATIONALE
DU 7 OCTOBRE 2016 AU 17 AVRIL 2017
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 10 octobre 2016
Le Musée de la Gendarmerie nationale est consacré à l'histoire de la Gendarmerie nationale française. Ce musée, inauguré en 1946, est situé à Melun dans l'enceinte de l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale.
Ses collections comprennent plus de 30 000 objets, uniformes, armes, documents et une photothèque de 10 000 clichés.
L'exposition permanente comprend 2 000 objets, documents et photographies exposés sur 1 200 m2. Un centre de ressources documentaires de 135 m2. Une salle de conférence et de projection. Des ateliers pédagogiques.
Le musée comprends également un espace d'exposition temporaire de 200 m2.
La thématique de l'exposition actuelle "Les sciences du crime" permet de mieux comprendre la réalité de la police technique et scientifique.
Grenade enflamée à l'entrée du musée
Emblème de la gendarmerie utilisée depuis la fin du XVIIIème siècle
La loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) considérée comme « la grande Charte » de la gendarmerie, vient réformer ce corps. Les effectifs passent à 10 000 hommes.
Le Consulat dote l'institution d'un état-major spécifique dont le commandement est confié au général puis maréchal Moncey qui décide que les gendarmes doivent être en uniforme.
Revolver de marine modèle 1870
du garde Alexandre Cesses prisonnier sous la Commune
sur lequel sont gravés
226 noms, 43 portraits et 10 monuments
L'exposition temporaire "Les sciences du crime" nous plonge au cœur de la criminalistique de la gendarmerie nationale.
Grâce à l'évocation de véritables enquêtes (la German Wings, l'affaire Lætitia, l'affaire de la Josacine empoisonnée, etc.) l'exposition montre le travail de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN).
Les gendarmes de l'IRCGN sous la direction du colonel Touron, sont de véritables chercheurs et ingénieurs spécialisés. Ils traitent 600 dossiers par jour dont 80% sont liés à des recherches ADN.
La maréchaussée a été créée pendant la guerre de Cent ans (1337 – 1457) pour contrôler les débordements des soldats.
Le 25 janvier 1536 la compétence des compagnies est étendue à la population civile.
La première force de police à caractère national est créée au XVIIIème siècle.
Les unités sont sédentarisées en 1720, permettant ainsi une continuité dans le service.
Avec la réforme de 1778, les compagnies ne forment plus qu'un corps unique comptant 4 114 hommes.
Le 16 février 1791, la gendarmerie nationale est créée, héritière de l'ancienne maréchaussée.
Uniforme de gendarme
Garde Impériale, Second Empire
Depuis 1769, le gendarme doit mesurer au moins 1,73 mètre.
De 1832 à 1836, de 1841 à 1866 et de 1914 à 1933, le port de la moustache est obligatoire.
En 1904, le chapeau est remplacé par le képi.
1931, création de la tenue de cérémonie du gendarme, d'où l'expression "se mettre sur son 31"
Au centre la carabine US M1 de l'affaire Dominici
affaire criminelle survenue en France en 1952.
Colonel Touron, Directeur de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale
Scène de crime présentée dans l'exposition
Les techniques de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale sont en constante évolution et font appel aux sciences les plus pointues telles que l'entomologie et la génétique.
L'exposition est pédagogique et interactive puisque le visiteur pourra manipuler différents objets tout au long du parcours afin de mener sa propre enquête à partir d'une reproduction d'une scène de crime.
Nous connaissons déjà le travail d'enquêteur mais beaucoup moins les sciences forensiques dédiées à la résolution des crimes. Cette exposition nous permet ainsi de découvrir de façon ludique et scientifique le monde de la criminalistique.
Site officiel du musée de la gendarmerie nationale : cliquez ici
EXPOSITION « REMBRANDT INTIME »
MUSéE JACQUEMART-ANDRé
DU 16 SEPTEMBRE 2016 AU 23 JANVIER 2017
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 25 septembre 2016
Le Musée Jacquemart-André est situé dans l'ancien hôtel particulier d'Édouard André, héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire.
Grand amateur d'art, il constitua avec son épouse, Nélie Jacquemart, jeune artiste peintre, une collection de beaux-arts et d'arts décoratifs, tableaux, sculptures, tapisseries, meubles et objets d'art.
Grâce à des prêts du Metropolitan Museum of Art de New York, du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, de la National Gallery de Londres, du Rijksmuseum d’Amsterdam, du Louvre et du Kunsthistorisches Museum de Vienne "Rembrandt intime" présente une vingtaine de tableaux et une trentaine de dessins et gravures.
L'exposition évoque les moments-clés de la carrière de Rembrandt, Maître incontesté de l’art hollandais du XVIIème siècle. Une attention toute particulière est mise sur l'évolution du style et du processus créatif de l'artiste.
Scène d'histoire 1626, Rembrandt (1606-1669)
Leyde, Museum de Lakenhal
Rembrandt va tout au long de sa vie se représenter lui-même en sublimant l’art de l’autoportrait.
Portrait de l'artiste en costume oriental 1631-1633
Rembrandt (1606-1669)
Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris
Portrait du docteur Arnold Tholinx 1653
Rembrandt (1606-1669)
Paris, Musée Jacquemart-André
Rembrandt a notamment peint ses proches, comme sa femme Saskia, sa dernière compagne Hendrickje Stoffels ou son fils Titus.
Portrait d'Hendrickje Stoffels vers 1652-1656
Rembrandt (1606-1669)
Londres, National Gallery
Jeune fille à sa fenêtre 1651
Rembrandt (1606-1669)
Stockolm, Nationalmuseum
La sélection et la richesse des peintures, dessins, gravures de l'exposition "Rembrandt intime" permettent de découvrir les multiples facettes de l’immense talent du Maître du "clair obscur".
Lien vers le site officiel du Musée Jacquemart-André : cliquez ici
EXPOSITION « LE GRAND CONDÉ, LE RIVAL DU ROI-SOLEIL ?»
AU DOMAINE DE CHANTILLY DU 5 SEPTEMBRE 2016 AU 2 JANVIER 2017
© Texte Eric Bahari, photos Muriel Deshayes publié le 16 septembre 2016
L' exposition « Le Grand Condé, le rival du Roi Soleil ?» au Domaine de Chantilly est consacrée à Louis II de Bourbon, Prince de Condé, cousin de Louis XIV.
L'évènement est exceptionnel car il n'y avait jamais eu d'exhibition sur le Grand Condé.
Considéré comme le plus grand chef de guerre de son époque, Condé participa à quatre-vingt-six batailles et triompha quatre-vingt-quatre fois.
L’exposition située dans la salle du jeu de Paume du château présente des peintures, des prises de guerre, des plans de bataille, des armes, des armures, des portraits et des sculptures du Prince de Condé.
Le drapeau dit de Rocroi est l'un des plus anciens conservés en France.
Il s'agit d'un objet exceptionnel puisqu'en 1814 lors de la capitulation de Paris, le maréchal Sérurier, gouverneur des Invalides, a fait brûler tous les étendards pris à l'ennemi.
Le Prince de Condé est un personnage majeur mais ambigu du XVIIème siècle. D’abord, rebelle au Roi et à Mazarin lors de la Fronde des Princes (1650-1653), il se rallie finalement à la cause de Louis XIV le 27 janvier 1660. Il reçoit ainsi ses lettres d’abolition de la main du Roi.
Le Prince de Condé acheva de sceller sa réconciliation avec son souverain le 21 avril 1671 en recevant Louis XIV accompagné de 3000 courtisans dans son château de Chantilly. Le domaine servit de cadre à des fêtes et des banquets somptueux pendant 3 jours et 3 nuits.
Portrait de Louis II de Bourbon dit Le Grand Condé (1621-1686)
Justus Van Egmont, huile sur toile
musée Condé (Domaine de Chantilly)
Buste de Louis II de Bourbon, prince de Condé, cuirassé, 1688
Bronze, Antoine Coysevox, (Paris 1640-1720)
Musée du Louvre, département des sculptures
Malheureusement la fête fut endeuillée par le suicide du célèbre Vatel, grand organisateur des réceptions au Château de Chantilly. Après des nuits sans sommeil, toujours à la recherche de l’excellence et très attaché à sa réputation, il ne put supporter le retard prit par un arrivage de poisson pour le déjeuner et se précipita par 3 reprises sur son épée fixée à sa porte. Quelques minutes après la mort de Vatel les poissons tant espérés arrivèrent au château de Chantilly.
Galerie de peinture du Musée Condé, Domaine de Chantilly
La seconde partie de l’exposition montre une autre facette de Condé avec l’importance qu’il accordait aux arts et aux lettres. Il fut un mécène généreux et constitua une importante collection de tableaux que l’on peut admirer au château.
Le domaine de Chantilly est également associé à de grands artistes comme André le Nôtre qui dessina les parterres du jardin à la française, François Vatel, Molière ou Charles Le Brun.
Exposition Jacques-Émile Blanche "Portraitiste de la Belle époque"
Du 14 mai au 18 septembre 2016 à Deauville
© Texte, photos et vidéo Eric Bahari, publié le 22 mai 2016
Dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, Deauville propose au Point de Vue une exposition consacrée au peintre Jacques-Emile Blanche. Ce portraitiste de la Belle époque a peint des personnalités mais également sa famille ou ses amis parmi lesquels Cocteau ou André Gide. Il puisait son inspiration dans ses liens avec la Normandie où il vécut mais également Londres où il posséda un atelier.
Exposition "La Cartographie ou le Miroir du Monde"
Du 12 mars au 12 juin 2016 au Musée de Flandre de Cassel
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 24 mars 2016
Joseph Bellemans (1818-1888) Mercator et Ortelius
Les oeuvres présentées dans l'exposition nous font découvrir plusieurs siècles de cartographie, ouvrages peints, portulans, parchemins, atlas, mapemondes ainsi que des instruments de navigation dont un très rare "Radio-latino" du XVIe siècle (instrument de mesure inventé par Latino Orsini utilisé dans l'arpentage et le génie militaire).
Carte de Claude Ptolémée IIe siècle après J.-C.
L'homme a toujours eu besoin de se situer dans le monde. Que se soit à des fins d'exploration, de commerce ou de conquête.
Au IIe siècle après J.-C. le Grec Claude Ptolémée représentait une terre ronde située au centre de l'univers.
À partir du XIIIe siècle, on s'intéresse d'avantage aux côtes et aux ports. C'est l'apparition des "portulans" (Cartes signalant les ports utilisées jusqu'au XVIIIe siècle).
En 1570, le "Theatrum Orbis Terrarum" d'Ortélius est le 1er Atlas imprimé. Il s'étoffera au court des ans jusqu'à contenir 119 cartes en 1598.
l'Atlas de Mercator, publié en 1595, propose 107 cartes. Il créa également 2 globes, 1 terrestre et 1 céleste. Ses recherches en matière de projection cylindrique sur une surface plane permettant de garder les angles, simplifieront énormément le calcul du traçage des routes maritimes par les navigateurs.
Abraham Ortelius (1527-1598) Presbiteri Johannis, sive Abissinorum Imperii Descriptio 1573
Pour la première fois, une exposition est consacrée en même temps aux deux géographes flamands du XVIe siècle, fondateurs de la géographie telle que nous la connaissons aujourd'hui : Gérard Mercator et Abraham Ortelius.
L'idée est de comparer l'approche mathématique et scientifique de Mercator avec la vision humaniste d'Ortelius pour un même sujet, la cartographie.
Mercator voulait une représentation la plus fidèle possible des continents. Il faisait ses cartes d'après les récits des marins.
Ortelius, très attaché au monde antique, offrait une vision esthétique de la terre. Ses cartes étaient proposées en plusieurs langues et plusieurs versions, du noir et blanc aux plus splendides en couleur et richement décorées. Son approche étaient plus mercantile et artistique que scientifique.
Instruments de navigation du XVIe siècle
Gérard Mercator (1512-1594) Gallilae tabulae geographicae Duisbourg 1585
Exposition Marguerite YOURCENAR et l'empereur HADRIEN
"Une réécriture de l'Antiquité"
Du 4 février au 30 août 2016 au Forum Antique de Bavay
© Texte et photos Eric Bahari, publié le 17 février 2016
Marguerite Yourcenar
"Mémoires d'Hadrien" a été traduit dans le monde entier
La 2ème partie aborde les différents thèmes de la vie de l’empereur Hadrien et sa passion pour Antinoüs. Une cinquantaine d’œuvres sont présentées, statues, bustes, monnaies, encriers et lampes de l’époque de l’empereur Hadrien.
Le musée est situé dans le cadre du Forum Antique de Bavay, datant de l'époque de l'Empereur Hadrien. La visite de l'exposition nous fait nous intéresser à la place de l’Antique dans les oeuvres littéraires.
"Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar est considéré comme le 1er grand roman historique et un des 100 meilleurs ouvrages de litérature au monde.
L'exposition "Marguerite Yourcenar et l’empereur Hadrien, une réécriture de l’Antiquité" symbolise la rencontre entre la grande écrivaine et ce grand empereur.
La 1ère partie des 5 sections thématiques est consacrée à l'immense travail de recherche de Marguerite Yourcenar sur l'empereur avec des tapuscrits et photos provenants de la maison de l'auteure aux Etats-Unis.
L'empereur Hadrien