PREMIUM TRAVEL TV. FR

Webzine du Patrimoine en France & à l'International

Lire l'article sur 

 Visiteurs de Versailles 

Voir la video sur

 Gauguin 





Lire l'article sur

 Rubens 



Lire l'article sur

 Chambord 


Lire l'article sur

  Renoir 

Lire l'article sur 

 Rodin 


Lire l'article sur 

 Venise en Fête 



EXPOSITION "VISITEURS DE VERSAILLES"  

"VOYAGEURS, PRINCES, AMBASSADEURS 1682 - 1789"

AU CHÂTEAU DE VERSAILLES

DU 22 OCTOBRE 2017  AU 25 FEVRIER 2018

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 27 février 2017


En partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York



Cortège du Nonce dans la cour Royale



Le château de Versailles accueille plus de 7 millions de visiteurs par an, figurant ainsi parmi les sites historiques les plus fréquentés du monde. Cette attirance pour le palais et ses jardins n'est pas nouvelle. En effet, suivant le souhait de Louis XIV et dès la transformation du relais de chasse créé par Louis XIII en résidence royale somptueuse, Versailles a été ouvert à tous.


                             
                    Nicolas de Sainctot, maître des cérémonies de France             Uniforme de cérémonie d'un Cent-Suisse de la Maison 
                    de 1665 à 1691, interlocuteur des Ambassadeurs de 1691        du Roi 
                    à 1709



Tout le monde se presse au château durant tout le XVIIIe siècle : Voyageurs français et étrangers, princes et ambassadeurs, artistes, écrivains et philosophes, architectes et savants, touristes du « Grand Tour » (le Grand Tour est un long voyage en Europe effectué par les jeunes gens des plus hautes classes de la société européenne).

Parmi ces visiteurs, certains espèrent apercevoir le Roi ou solliciter ses faveurs, d’autres avaient l'insigne honneur d'être officiellement reçus par sa Majesté. Ce fut notamment le cas des visites diplomatiques.


                                    
                        Les Ambassadeurs du Siam accompagné de leur                    Mehemet Saïd Pacha, bey de Roumélie,  
                        interprète, l'abbé Artus de Lionne                                                 ambassadeur du sultan Mahmoud 1er



Lieu de résidence du Roi et de sa cour mais également espace public, Versailles était un théâtre à ciel ouvert pour l’ensemble des visiteurs. Les sujets du Roi, sans aucune distinction, étaient ainsi invités à se rendre au château qui devint le palais plus accessible d’Europe. 

Des tableaux, mémoires, gazettes et journaux littéraires ont décrit la venue de visiteurs de marque et des fêtes qui leur ont été offertes. Parmi les ambassades les plus marquantes, celle du Siam en 1686 ou celle du royaume indien de Mysore en 1788. Toute la cour se précipitait à chaque visite pour découvrir le pittoresque des costumes et admirer l’originalité et la richesse des présents apportés.


                            
             Canon offert à Louis XIV par l'ambassade de Siam                          Médaillier aux armes de France contenant soixante-cinq
                                                                                                                                             médailles, exemple de présent offert aux ambassadeurs
 

L'exposition présente plus de trois cents œuvres sur le sujet des visiteurs de Versailles, de la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’à la Révolution. La scénographie mêle des portraits peints et sculptés, costumes de Cour, guides de voyages, tapisseries, porcelaine de Sèvres et de Meissen, armes de parade ou tabatières (celles-ci avec le portrait du Roi à l'intérieur servaient fréquemment de cadeaux pour ses hôtes).  

Grâce à cette exposition sur les lieux même où ces scènes se sont passées, les visiteurs d'aujourd'hui découvrent le Château à travers le regard de ceux qui les ont précédés. Ils peuvent ainsi découvrir les règles sur l'accueil, l'étiquette et le cérémonial réservés aux invités de marque à cette époque. L'importance de l'émerveillement des hôtes et quels cadeaux ou souvenirs rapportaient-ils du château de Versailles dans leurs pays ? 



EXPOSITION "GAUGUIN L'ALCHIMISTE"   

AU GRAND PALAIS

DU 11 OCTOBRE 2017  AU 22 JANVIER 2018

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 11 octobre 2017


Exposition organisée par l’Art Institute of Chicago, l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie et la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris.        

Paul Gauguin (1848-1903), peintre français majeur du XIXe siècle est l’un des plus importants précurseurs de l’art moderne. L’exposition du Grand Palais retrace sa carrière prolifique avec un ensemble de 230 oeuvres présentées.

Elle met d'abord l'accent sur l'observation de la vie bretonne par le peintre. La deuxième partie est consacrée aux traditions Maori de la vie tahitienne et sa dimension mystique. Le dernier volet évoque la nature luxuriante des paysages polynésiens. 

Gauguin est connu principalement pour ses peintures réalisées lors de ses voyages en Polynésie de 1891 jusqu'à sa mort en 1903 à Atuona aux Îles Marquises.
L'artiste a exploré également la plupart des arts graphiques et décoratifs : peinture, dessin, gravure, sculpture, céramique, etc.

La variété et la richesse des chefs-d’œuvre réunis montrent le travail du peintre sur la matière ainsi que son processus de création. Paul Gauguin va ainsi privilégier dans ses oeuvres la répétition des thèmes et les motifs récurrents.












EXPOSITION "RUBENS PORTRAITS PRINCIERS"   

AU MUSEE DU LUXEMBOURG

DU 4 OCTOBRE 2017  AU 14 JANVIER 2018

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 7 octobre 2017


Rubens, peintre reconnu pour ses grands sujets historiques est également un Maître dans l'art des portraits de cour. Il se rendit dans les plus grandes cours d’Europe afin de réaliser de superbes portraits d’apparat. Rubens était un artiste brillant, cultivé et sa conversation était recherchée par les personnalités de son époque. Cette position sociale unique et sa grande érudition lui permirent de jouer un rôle diplomatique majeur au XVIIe siècle. L'exposition présente 65 portraits de princes, dont 20 réalisés par Rubens (Philippe IV, Louis XIII ou Marie de Médicis).  Aux côtés des Peintures du Maître, 9 portraits de l'atelier Rubens, 41 portraits, estampes et textiles d'après Rubens et 17 portraits d'artistes contemporains de l'artiste et immenses portraitistes comme Velázquez ou Van Dyck.
La scénographie privilégie un parcours généalogique permettant ainsi de suivre les plus grandes familles du XVIIe siècle.



L'Infante Isabelle Claire Eugénie, Pierre Paul Rubens et Jean Brueghel l'Ancien, dit Brueghel de Velours, vers 1615 (ou plutôt vers 1618 - 1620 ?)


Rubens, peintre baroque flamand, est né le 28 juin 1577 à Siegen en Westphalie (Allemagne) dans une famille aisée originaire d’Anvers. Il reçoit une éducation humaniste. Il meurt le 30 mai 1640 à Anvers. 


Il apprend très jeune, notamment en étant page, les codes et l'attitude pour se tenir devant les grands personnages. 


Il se rend en Italie afin d'étudier les oeuvres de la Renaissance. Il parfait sa formation de peintre en s’inspirant de Raphaël, du Caravage et surtout de Titien, célèbre portraitiste de Charles Quint et de Philippe II. Rubens est admis à la cour du duc Vincent de Gonzague à  Mantoue où il réalise ses premiers portraits princiers. 



Portrait de Ferdinant Gonzague, vers 1602-1603

 Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)


En 1609, de retour à Anvers, il devient le peintre de la cour des Flandres, exécutant ainsi les portraits officiels des princes de Habsbourg. 


Il séjourne ensuite à Paris afin d'honorer la commande en 1621 de Marie de Médicis pour le Palais du Luxembourg. Une salle de l'exposition est d'ailleurs consacrée à Marie de Medicis avec une présentation de 20 allégories. 


Marie de Médicis, Reine Mère de France 1622

 Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)



C'est à la demande de l'Archiduchesse Isabelle Claire Eugénie que Rubens part ensuite à Madrid pour exécuter des portraits de la famille royale. 

Rubens profite d'ailleurs de ses voyages pour faire passer des messages diplomatiques en toute discrétion profitant des séances de pose.


Le succès de Rubens en tant que portraitiste des princes vient de sa maîtrise parfaite des codes (idéalisation des traits du modèle, mise en scène des symboles du pouvoir, du costume et du lieu). Il devient ainsi un des peintres le plus important de son temps choisi par les puissants. 


Site officiel du Musée du Luxembourg : 

www.museeduluxembourg.fr



Autoportrait 1623, Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)


Il exécute également des portraits de Louis XIII, fils de Marie de Médicis, et de son épouse Anne d’Autriche, sœur de Philippe IV, roi d’Espagne. 



Portrait de l'Archiduc Ferdinand, vers 1635

 Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)


Portrait d'Anne d'Autriche, Reine de France 1622-25

 Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)



Portrait de Louis XIII, Roi de France 1622-25

 Pierre-Paul Rubens (Siegen, 1577 - Anvers, 1640)




EXPOSITION GEORGES POMPIDOU ET L'ART  

"UNE AVENTURE DU REGARD" 

AU CHÂTEAU DE CHAMBORD

DU 18 JUIN  AU 19 NOVEMBRE  2017

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 1er juillet 2017


François Ier, passionné de chasse et d’architecture fit construire Chambord, chef d’œuvre de la Renaissance. Chambord est également le plus impressionnant des Châteaux de la Loire. 

 


Château de Chambord


Dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou, Chambord organise une importante exposition consacrée à l’ancien Président de la République. Ce monument majestueux sert d'écrin à l'exhibition la plus importante qui ait eu lieu dans ce château.



Au 1er plan Sculpture de Jean Arp, Croissance, vers 1938 et au mur tableau de Matta, Trans-apparence du verbe, 1977-1980


Georges Pompidou est lié à Chambord. Il y est venu 6 fois pour les chasses présidentielles qu'il appréciait particulièrement.

Pompidou collectionnait les grands artistes d'avant guerre jusqu'aux avant-gardistes des années 50 à 70 qu'il exposait dans son appartement Quai de Béthune, puis à Matignon et à l’Élysée. 

Sa collection commence avec l’achat de La Femme 100 tête de Max Ernst en 1930 jusqu'à l'acquisition d’un portrait de Jacques Villon quelques jours avant sa mort en 1974. 



Giacometi, Grande Tête, 1958


90 tableaux, dessins, sculptures sont présentées dans les salles chargées d'histoire du château. On peut y admirer également une reconstitution du fameux salon Paulin de l’Élysée. 



Reconstitution du salon Paulin de l'Elysée



Pierre Soulage, 1957 

Ce tableau était dans le bureau de Pompidou à Matignon 



Sonia Delaunay, Rythme profondeur, 1960



Bernard Buffet, Intérieur, 1950


Parmi les 67 artistes exposés, on peut admirer des oeuvres d'Adami, Agam, Buffet, S. Delaunay, Fautrier, Fontana, Giacometti, Hartung, Kandinsky, Klein, Kupka, Matta, Michaux, Raysse, Soto, Soulages, Vasarely, B. van Velde, Vieira da Silva, Villeglé, etc. 



Victor Vasarely, V-Boglar, 1966



Jacques Villeglé, Rue de la Quintinie, 1972


Ces oeuvres proviennent du Centre Pompidou, de galleries et de prêteurs privés dont Alain Pompidou, fils adoptif de Georges Pompidou. les oeuvres présentées forment ainsi un ensemble inédit et exceptionnel.


Site officiel du château de Chambord : www.chambord.org



EXPOSITION "UN AUTRE RENOIR"   

MUSÉE D'ART MODERNE, TROYES DU 17 JUIN  AU 17 SEPTEMBRE  2017

&

OUVERTURE AU PUBLIC DE LA MAISON FAMILIALE DES RENOIR 

ESSOYES À PARTIR DU 3 JUIN   2017


© Texte et photos Eric Bahari, publié le 17 juin 2017


Le musée d’Art moderne de Troyes dans l'Aube consacre une exposition au peintre  Pierre-Auguste Renoir. Cette exposition accompagne l’ouverture au public en juin 2017 de la maison ayant appartenu à Pierre-Auguste Renoir à Essoyes, commune natale de son épouse, Aline Charigot.


Une cinquantaine d’oeuvres issues des plus grands musées français (Orsay, l'Orangerie...) sont présentées.

On a tendance à considérer Renoir comme étant le peintre du bonheur, des guinguettes ou des enfants mais l'exposition montre d'autres aspects de son oeuvre comme les natures mortes, les sculptures ou les scènes mythologiques.



Pierre Auguste Renoir, Glaïeuls, vers 1885


Pierre Auguste Renoir, Buste de Vénus, 1915


Pierre Auguste Renoir, Baigneuse assise dans un paysage, dite Eurydice, 1895 - 1900



On ressent l'influence d'Essoyes dans la peinture de Renoir qui aborde des sujets plus ruraux comme des lavandières ou des baigneuses.



Pierre Auguste Renoir, La Laveuse, vers 1913



Pierre Auguste Renoir, Gabrielle au jardin, 1902


En 1885, Renoir représente sa femme comme une icône rurale. C'est la représentation du bonheur. Aline arrêta de poser pour son mari après la naissance de ses 3 enfants. 


À partir des années 1880, le peintre s'inscrit dans l'hisoire de l'art en revisitant les grands Maîtres du passé. Renoir est le trait d'union entre les peintres classiques et la modernité. Son oeuvre complexe a inspiré les artistes du XXème siècle qui recherchaient l'expérience du grand peintre.


Pierre Auguste Renoir, Femme au puits, vers 1886


Renoir s'est interessé également aux natures mortes. Il peint des bouquets créés par son épouse Aline. Ses natures mortes sont composées de touches fondues et de tons clairs. Il travaille sur les notions de volume et de couleurs. Après 1900, les tabeaux de Renoir seront remplis de couleurs. L'artiste se sert des natures mortes comme excercice. Par exemple, peindre des roses lui sert d'étude pour les tons chair de ses nus. 

Renoir était d'ailleurs content d'être à Essoyes car il pouvait peindre son épouse Aline, Gabrielle (nourice de son fils jean) ou des femmes du village ravies de poser pour le Maître alors que les modèles parisiens étaient hors de prix. 



Pierre Auguste Renoir, Maternité, 1885

(Aline et Pierre sur ses genoux)


OUVERTURE AU PUBLIC DE LA MAISON FAMILIALE DES RENOIR   

ESSOYES

À PARTIR DU 3 JUIN 2017


Renoir a acheté la maison d'Essoyes en 1896 mais il y venait depuis 1888. Il l'a payée 4 000 francs soit le prix d'un tableau qu'il avait vendu à l'Etat en 1892. 

La maison est présentée comme en 1905. Les pièces sont meublées comme à l'époque. Le papier peint est une copie exacte.

La décoratrice s'est inspirée du livre de Jean Renoir "Pierre-Auguste Renoir, mon père" pour reconstituer l'ambiance de cette maison de vacances.

Au fond du jardin se trouve une reconstitution de l'atelier de Renoir où il ne peignait qu'à la lumière du jour.



Chevalet dans le salon de la maison familiale des Renoir à Essoyes



Maison familiale des Renoir à Essoyes




Cuisine de la maison familiale des Renoir à Essoyes


Berceau de Coco et lit de Jean dans la maison familiale des Renoir à Essoyes


Site officiel du musée d'Art Moderne de Troyes : www.musees-troyes.com 

Site officiel de la Maison Renoir à Essoyes : www.renoir-essoyes.fr



RODIN 

L'EXPOSITION DU CENTENAIRE  

GRAND PALAIS

DU 22 MARS  AU 31 JUILLET 2017

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 22 mars 2017


Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le musée Rodin, Paris.


Le Grand Palais à l’occasion du centenaire de la mort d’Auguste Rodin (1840-1917) présente ses plus grands chefs-d'oeuvre (Le Penseur, Le Baiser, les Bourgeois de Calais…).


Le parcours de l’exposition montre les réussites de ce maître incontesté de la sculpture. Cet artiste de génie est considéré comme le père de la sculpture moderne.

L’exposition revient également sur son extraordinaire postérité auprès de générations d’artistes comme Carpeaux, Richier, Bourdelle, Claudel, Brancusi ou Picasso.



Le Baiser 1881-1882

Auguste Rodin (1840-1917)



À partir de 1890, Rodin est le maître incontesté de la sculpture. Sa célébrité ne cesse de grandir. Les jeunes artistes se bousculent pour passer dans son atelier afin d’appliquer les leçons du maître. 





Grande Ombre 1904

Auguste Rodin (1840-1917)



Bourdelle, Lehmbruck ou Zadkine cherchent l’exagération, la déformation ou l’amplification du modelé. 

D’autres artistes s’attachent à restituer la vision dramatiquement expressive de la destinée humaine vue par Rodin.



Le Penseur 1903

Agrandissement d'après la statuette (1881-1882)

Auguste Rodin (1840-1917)


Rodin fait s'exprimer les corps, la nature et les passions dans son œuvre, loin des sujets mythologiques, allégoriques ou historiques. L’artiste insiste sur les expressions du corps.

« Le corps, dit-il, est un moulage où s’impriment les passions. »



Victor Hugo, buste héroïque 1902

Reprise agrandie du buste de 1883

Auguste Rodin (1840-1917)





Balzac 1898

Auguste Rodin (1840-1917)


Les Bourgeois de Calais, 1889 En 1885, le maire de Calais Omer Dewavrin veut ériger un monument en l’honneur des Bourgeois de Calais. En 1347, pendant la guerre de cent ans, Calais est assiégé par les Anglais. Six Calaisiens se sont présentés en chemise, la corde au cou avec les clefs de la ville afin d’échanger leurs vies contre la libération la ville. Edouard III gracia finalement les malheureux. 

Rodin répond à cette commande et réalise une de ses sculptures les plus célèbres « Les Bourgeois de Calais ». Il ne recherche pas les références historiques mais plutôt l’expression et la dimension universelle des personnages et du groupe. Les Bourgeois sculptés par Rodin expriment l’accablement et le désespoir de l’être humain face à la mort.



Monument aux Bourgeois de Calais 1889

Auguste Rodin (1840-1917)


Rodin écrit à Dewavrin : « Leur âme les pousse en avant et leurs pieds refusent de marcher. Ils se traînent péniblement, autant à cause de la faiblesse à laquelle les a réduits la famine, qu’à cause de l’épouvante du supplice… Et certainement, si j’ai réussi à montrer combien le corps, même exténué par les plus cruelles souffrances, tient encore à la vie, combien il a encore d’empire sur l’âme éprise de vaillance, je ne puis me féliciter de n’être pas resté au-dessous du noble thème que j’avais à traiter ».




EXPOSITION SERENISIME !   

VENISE EN FÊTE, DE TIEPOLO A GUARDI

MUSEE COGNACQ-JAY

DU 25 FEVRIER  AU 25 JUIN 2017

© Texte et photos Eric Bahari, publié le 25 février 2017



Reproduction de Costumes vénitiens au visage masqué du XVIIIème siècle 




Le Charlatan vers 1757

Pietro Falca dit Pietro Longhi (Venise 1702-1785) 


L’exposition présente plus de quarante peintures, gravures, dessins, meubles, costumes ainsi que des objets liées aux fêtes vénitiennes.


Le parcours de l’exposition explore quatre thématiques : 


Grandes et petites réjouissances 

A côté des célébrations officielles, les particuliers organisent également des fêtes dans leurs maisons privées. Ces festivités sont désignées sous les termes de Ridotto ou casino. Lors de ces réjouissances les Vénitiens apprécient le jeu, la danse et la musique.

 


La Furlana vers 1740-1750

Pietro Falca dit Pietro Longhi (Venise 1702-1785) 



La Venise du XVIIIème siècle est affaiblie politiquement, économiquement et son territoire s’est considérablement réduit depuis la Renaissance. Par contre, la Sérénissime est à son apogée culturelle et artistique. 


Malgré sa reddition face à Napoléon en 1797 et la perte de son indépendance, la Cité des Doges organise des fêtes, des spectacles et des régates qui attirent des visiteurs venus de toute l’Europe. 

Parmi ces festivités, le carnaval met en scène la vie politique et religieuse de Venise. Des artistes réputés, Tiepolo, Guardi, Longhi, s’approprient ce thème et leurs œuvres sont exportées partout en Europe dévoilant ainsi les merveilles de la Cité des Doges.



Lit à baldaquin vénitien




De la ville à la scène

 

La commedia dell’arte est particulièrement appréciée à Venise au siècle des Lumières. L’auteur de théâtre Carlo Goldoni en est un des Maîtres. Les Opéras sont joués dans des salles de spectacle majestueuses comme la célèbre Fenice.


 


 


 

 


Le pouvoir en spectacle

 

Pour montrer leur puissance, les institutions politiques et religieuses de Venise donnent des fêtes fastueuses. Les princes étrangers et particulièrement les Français organisent des célébrations grandioses sur la place Saint-Marc ou le Grand Canal.



L'Empereur Napoléon 1er préside la régate à Venise le 2 décembre 1807

Guiseppe Borsato 





Au Carnaval

 

Le célèbre Carnaval de Venise date du Moyen Âge. Une foule déguisée et masquée se retrouve dans les rues attirée par les attractions foraines ou jouer au Ridotto, l’ancêtre du casino. 

Le Ridotto fut le premier casino en Occident où les Vénitiens obligatoirement masqués pouvaient venir jouer de l’argent pendant le Carnaval qui durait six mois par an.



Le Ridotto vers 1757

Pietro Falca dit Pietro Longhi (Venise 1702-1785)